PORTRAITS

Ginette Mo’orea is all about the people we meet and friendships created over the years. In these series of interviews, we introduce you to personalities that are as different as they are solar. Locals, artists, craftsmen and lovers of French Polynesia...
 
  • President of the Polynesian Art Crafts Association and the Polynesian Art Jewelry Association. She is a wonderful craftswoman at the Pape'ete market and owner of Fauura Créations.

    Discover her interview.

  • From his years spent managing the Tetiaroa Marlon Brando hotel, Jean-Louis is now dedicated to managing Ginette Mo’orea. A true enthusiast of Polynesian craftsmanship, he is the ultimate guide to finding the most charming and authentic artisanal pieces.

    Discover his interview.

  • Owner of Manapearl.

    Interview coming soon.

JEAN-LOUIS JARRY

Jean-Louis Jarry, majordome de Ginette Mo’orea depuis son ouverture. Véritable passionné de l’artisanat polynésien, Jean-Louis à longtemps travaillé sur l’atoll de Tetiaroa en tant que résident manager.

Quelques années plus tard, de retour sur Tahiti, la plus grande des îles Polynésiennes, Jean-Louis en profite pour se lancer au cœur de l’artisanat Polynésien et travaille avec une des plus belles boutiques d’artisanat. Aujourd’hui, chez Ginette Mo’orea, il est non seulement à votre écoute pour vous assurer un incroyable séjour, mais il saura également vous guider dans vos recherches pour dénicher des pièces incroyablement authentiques et pleines de charme.

Ginette Mo’orea: En ayant voyagé à travers le monde, qu’est-ce qui t’a attiré en Polynésie ? Qu’est ce qui te fait revenir au fil des années et t’installer ici ?

Jean-Louis Jarry: À l’origine, la Polynésie n’a pas été un choix personnel. J’ai suivi la personne dont je suis tombé amoureux il y a 30 ans à Paris et il vivait en Polynésie.

GM: Laquelle des îles t’inspire le plus ?

JLJ: Je ne connais pas toute la Polynésie, mais j’ai une attirance particulière pour les Tuamotu, ou plus particulièrement pour les atolls - de préférence quand ceux-ci n’ont pas de piste d'atterrissage et sont accessibles uniquement par bateau. Après avoir vécu de nombreuses années à mon arrivée à Tetiaroa (un atoll d’une grande beauté et qui a été magnifiquement préservé par son ancien propriétaire), les atolls ont gardé pour moi quelque chose de magique que je ne m’explique pas.

GM: Quelles sont les adresses (magasins/artisans/artistes, etc) que tu adores visiter à travers les îles Polynésiennes ?

JLJ: J’adore l’artisanat local qui est pour moi une des grandes richesses de ce pays, je trouve que les polynésiens ont un sens artistique inné. Les artisans locaux ont un sens de la création incroyable et je suis fasciné par la grande diversité qui existe dans l’artisanat en fonction des archipels. J’apprécie énormément les sculptures Marquisiennes sur bois, sur pierre, les  gravures sur os...

Leurs tapa (Le tapa est un tissu d'écorce, une étoffe végétale obtenue par la technique de l'écorce de certains arbres battus recouverts de motifs tribaux) sont splendides, le tressage des îles australes sont aussi des pures merveilles.

La meilleure façon de découvrir l’artisanat polynésien est d’aller faire un tour au marché de Pape’ete, on y trouve un éventail de choix d’une grande diversité. 

Mon adresse incontournable du marché de Pape’ete est la boutique Fauura Créations dont la propriétaire et créatrice principale: mamie Fauura est une figure incontournable de l’artisanat polynésien. Dans le centre ville j’aime beaucoup la boutique Ganesha au Vaima, et Manua Exquisite Tahitian Art située sur le front de mer. 

Pour ceux de passage à Bora Bora, la boutique Bora Bora Original vaut le détour et propose des pièces uniques d’artisanat.

Enfin, lorsque vous explorez les îles en voiture, n’hésitez pas à vous arrêter si vous apercevez des petits stands d’artisanat, c’est aussi dans ces endroits là qu’on découvre de vraies pépites !

GM: Quels sont les objets qui te tiennent particulièrement à cœur, dénichés lors de tes voyages en Polynésie et pourquoi?

JLJ: Un tapa des Marquises, un peue (tapis tressé en Pandanus) des Australes acheté lors d’une exposition, un tiki en Tau (bois précieux local) réalisé par un grand artiste marquisien, Mr. Temarii issu d’une longue lignée de sculpteurs et pour finir un tifaifai offert par mamie Virginie une amie polynésienne qui coud encore ses Tifaifai à la main.

GM: Souvenir d’un repas mémorable dans les îles ?

JLJ: Un tamara’a organisé pour le mariage d’amis à Tetiaroa. C’est un grand repas traditionnel organisé pour des occasions particulières avec les spécialités traditionnelles telles que le poisson cru, le uru, le taro, tout cela cuit dans un ahi ma’a (un four traditionnel qui est un trou creusé dans la terre et dans lequel est posé un tapis de bois recouvert de pierres volcaniques - celles-ci sont recouvertes de feuilles de bananiers), on y dispose la nourriture enveloppée dans des feuilles et tout est recouvert de terre pour que tout cela cuise lentement… une sorte de cuisson à l’étouffé ! La difficulté est le contrôle de la chaleur, mais une expérience réellement inoubliable.

GM: Une chanson ou une odeur qui te rappelle les îles ?

JLJ: L’odeur des fleurs de kahaia ! Le Kahaia (guettarda speciosa), est un arbre indigène en Polynésie Française que l’on trouve dans les atolls des Tuamotu. Sa fleur sent divinement  bon le soir principalement et ses feuilles sont utilisées dans la pharmacopée traditionnelle et son bois est utilisé dans l’artisanat. 

J’ai plusieurs chansons et artistes qui me rappellent les îles... la chanson du film Les Révoltés de la Bounty (la version de 1962), les vieilles chansons de l’artiste Marie Mariterangie des années 60, ou plus récemment celles de Bobby Holcomb.

GM: Une chose à ne pas manquer ?

JLJ: Les fêtes du mois de juillet avec les concours de danses, C’EST MAGIQUE !

GM: Lorsque l’on visite Ginette Mo’orea, celle-ci peut avoir un effet sur nous, selon toi qu’en est-il de la magie que cet endroit dégage ?

JLJ: La quiétude de l’endroit, la beauté du lieu qui en fait un endroit magique. On est comme dans un cocon dans lequel on se sent protégé de toute la folie du monde...